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  • : Des lire et délires de James NAR
  • : Je vous invite à prendre comptant, voire content, les clichés et les délires de mes jets d'encre qui m'arriment à ce blog.
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  Mareuil

L’écologie des enfants ...

 

 

 

Il était une fois un petit village comme il en existe des milliers, un petit village avec son église romane et la rivière au pied. Un petit village avec ses rues aux murs de pierres et aux maisons dépareillées.Un petit village avec une place bordée d’un grand mur plus haut que les autres, avec une double porte blanche sans vitre, qui isolait du monde de la rue passante et agitée de ses occupations quotidiennes, un autre monde, ..., un monde étrange, un monde extraordinaire ...

Car il y avait là, derrière cette porte blanche accrochée à ce grand mur, un univers extraordinaire que pas même le panneau triangulaire avec ses deux silhouettes noires dessinées, ne pouvait laisser imaginer ; c’était l’univers, l’antre, la fourmilière, ... des enfantastiques !

Derrière cette porte sans vitre, une cour et au fond un bâtiment à la grande façade vert printemps étonnante. Une cour comme il en existe dans tous les petits villages de France et de Navarre, mais dans le charivaris de cette cour, des enfants étonnants, des enfants étranges, des enfants curieux, des enfantastiques !

 

Il y avait là l’enfanfare ! , celui qui utilise tout ce qu’il trouve pour faire un peu de musique, avec son pipeau de roseau et ses castagnettes de châtaignes ; l’enfanfaron qui n’a de cesse de faire le pître, l’enfantôme qui vous donne l’impression d’être sorti du mur tellement son arrivée échappe à votre attention.

 

 

Et puis il y a celui-là, ni petit ni gros, ni gars ni fille, le gaminsoeur. Non loin de lui, le gossepel ne peut s’empêcher de faire chanter ses petits camarades en chœur.

D’un coup d’œil furtif et incertain, on peut apercevoir le mômentané, qui disparaît aussi vite qu’il est apparu. Le drôlemadère, lui est déjà bien voûté, et le drôlecula a déjà les crocs ! Dans un coin l’enfanfreluche montre ses artifices et l’enfandango se met à danser tandis qu’un autre fait les cent pas, l’enfantassin bien sûr ! Accroupi, le gamind’œuvre dessine à la craie sur le sol, une créature idyllique, certainement un enfantasme.

 

Mais aujourd’hui au pied de la façade verte, la maîtresse-pagnol dans son pantacourt noir saillant et son boléro rouge sur les épaules, n’est pas seule. Elle tient par la main un enfantastique encore plus curieux et surprenant que l’ensemble des enfantaisies que nous venons de rencontrer, ... elle donne la main à un petit nouveau, un enfantin ! Ou plus exactement à un enfanteint puisque rapidement tout le monde se retrouve figé sur place découvrant ainsi un enfantastique d’une couleur de peau jusqu’alors jamais rencontrée en ce lieu. Le silence créé subitement devient rapidement insoutenable et la maîtresse-pagnol frappe de son talon telle une danseuse de flamengo en ordonnant de reprendre à jouer. Mais rien n’y fait et l’enfantin commence à s’agiter et à faire mille bruits assourdissants en tapant du pied, criant, meuglant et hurlant, car lorsque l’enfanteint a marre, il fait du bruit ! Il devient naturellement l’enfantintamare, et même, l’enfantintamare à bout ! ...

 

encreAussi saisit-il alors dans son cartable une bouteille d’encre et dans un efformidable, il la jette en l’air de toute son énergie. En redescendant la bouteille bleue vient se fracasser sur la belle façade vert printemps, dessinant dans sa projection contre le mur une forme qui peu à peu se transforme en un jcursive en plein milieu du fronton vert, le crash bleu étant salué d'un « ahhhh ! ... » d’expression de l’étonnement général...

A nouveau, un silence de plomb envahit la cour et les regards se portent vers la maîtresse-pagnol qui à n’en pas douter s’apprête à piquer sa banderille...

Mais c’est alors que le gamind’œuvre s’écrie « Joliii ! » en voyant ce j géant qui s’affiche maintenant sur la façade.

« Joie » s’écrie l’enfanfaron en tapant des mains sur sa tête, puis « Jeu » enchaîne l’enfandango. 

« J’aime » ajoute alors l’enfanfreluche !

« Je veux et j’espère » se met à chanter le gossepel ...

« Je ne sais pas mais j’apprendrai » reprend l’enfanfare !

« Je pense donc je suis » s’écrie l’enfantôme !

« Jéniaaal ! » s’écrie enfin l’enfandango qui n'était pas très doué en orthographe, se mettant à danser en prenant ses camarades les uns après les autres pour constituer une grande farandole dans la cour, la farandole entraînant avec elle, l’enfanteint et la maîtresse-pagnol !

 

Depuis ce jour, le grand mur de pierres qui ceint l'école a perdu sa double porte blanche. Par une baie vitrée on aperçoit la cour des enfantastiques et sur la façade vert printemps avec son grand j  bleu, on peut lire :

 

joli

joie

jeu

j’aime

je veux et j’espère

je ne sais pas mais j'apprendrai

je pense donc je suis

jénial

 

 

Dehors sur le mur de pierres au-dessus de la double porte vitrée, un grand panneau dessiné par les enfantastiques a été accroché. On peut y lire :

 

L’école au j des enfantscartable.jpg

 

(l’écologie ? n’est-ce pas préserver les écosystèmes pour que chaque espèce puisse y trouver sa place ? ...) 

James Nar.

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