Footing
Le stress ! Ah le stress ! ... Le rythme infernal de notre vie quotidienne ! Eh bien ça y est ! J’ai trouvé la parade.
J’en avais assez de cette vie toujours à cent à l’heure, partout ! Les gens qui marchent toujours de plus en plus vite, si bien que lorsque vous leur faîtes « bonjour », leurs poursuivants vous font « au revoir ». Ces gens qui ont arrêté de fumer parce que leur briquet s’éteint à chaque fois qu’ils tentent de l’allumer en marchant. Du coup ils ne fument plus, ils sont davantage stressés, ils marchent encore plus vite !
« STOP j’ai dit, ASSEZ !
Je ne veux plus être de ces piétons formule 1 qui ne voient sur le côté que des images floues. Je ne veux plus être de ces gens pressés qui marchent toujours trop vite. STOP ! Maintenant,
... JE COURS ! »
J’me suis mis au footing, je cours.
J’m’y suis mis tout seul, comme ça ! je cours.
Le matin je cours. Le soir, je cours. Au boulot, entre deux cours, je cours ; Partout ! dans la cour, je cours. Sur les courts de squash, je cours. Au parcours de santé, je cours. Partout.
Alors je cours, je tourne, je cours, je contourne, je cours. Et souvent, ça tourne court, j’écourte ! Car courir tout seul, c’est ennuyeux et monotone, et faire la cour en courant, c’est fastidieux et surtout essoufflant.
Alors j’en ai discuté avec mes collègues. Il y en a une qui court aussi. Mignonne, le petit bandeau dans les cheveux frisés, tee-shirt léger et short saillant, ... sympa quoi !
L’autre jour je vais la voir et je lui dis :
« Tu cours tout le temps ?
- oui me dit-elle, enfin de temps en temps, quand le temps le permet.
- Et de temps en temps, tu cours beaucoup ?
- Je cours au temps.
- Oui lorsqu’il fait beau !
- Non, pas forcément, je cours aussi par mauvais temps, mais je cours toujours au temps.
- Et tu fais toujours la même distance ?
- Ah non, ça dépend, moi je cours toujours au temps.
- Mais ça dépend de quoi alors ?
- Ca dépend du temps !
- De quel temps ?
- Du temps que je cours !
- Et c’est combien ?
- De 30 à 50 minutes, un certain temps.
- Oh mais c’est assez court, je cours autant !
- Ah bon, toi aussi tu cours au temps ?
- Non, je ne cours pas au temps, mais je cours autant ! Moi je fais plus court, je n’prends pas le temps mais comme je cours plus, je cours autant ! Sauf s’il pleut bien sûr, c’est pas mon temps !
L’autre jour, il avait tant plu, que je n’avais plus le temps d’en faire autant que d’ordinaire. J’ai dû accélérer le train.
Tant bien que mal, j’me suis retrouvé un peu court pour reprendre mon train. Pas celui que j’avais adopté, mais l’autre, que je devais emprunter dans les temps, à 19H52 !
Cette fois j’ai vu comme le temps courait vite.
C’était la première fois que je courais autant au temps !
James Nar.
